VILLERS LES MOINES petit écart grande histoire
Ancienne propriété monastique dont l’acte de fondation remonte à 952.
Les bâtiments ont été re construits en 1455
L’ordre des prémontrés de l’Abbaye de Saint Paul de Verdun reçoit le bénéfice de ce domaine vers 1570 par la bonne volonté de Dame PSAUME sœur de Nicolas PSAUME Evêque et Comte de Verdun.
Ce « gagnage » est constitué d’une maison forte, de granges, étables, chanvrières, prés etc …
Les propriétaires en seront de véritables seigneurs : Les ANDENARS Les SAINT LEGER, les BONNEFOY.
En 1705 Mr DE BONNEFOY chevalier, seigneur de Villers vend le domaine à l’abbaye de SAINT PAUL représentée par son prieur et onze religieux, soit 300ha pour 27600livres.
En 1793 le domaine compte 45 habitants et il est vendu en tant que bien national à Mme Veuve SALMON, alliée par la suite à un LAFAYETTE, dont une descendante s’est unie à Charles LANTENOIS maire de Verdun.
Son fils Henri LANTENOIS s’installe à VILLERS LES MOINES vers 1910 et fut maire de CHARNY pendant 30ans, son fils Bernard pris sa suite pendant 12ans.
Les flancs de la Côte dominant VILLERS LES MOINES étaient couverts de vignes au 19°, on y trouve d’ailleurs les lieux dits : les vignes, dans les vignes, au bout des vignes, au dessus de la vigne …
Un plan de Villers avant 1914
Les dénominations de Villers au fil de l’histoire
- 952 Villaré acte de fondation
- 1047 Villarum Charte de l’ Evêque THIERRY
- 1165 Vilers 1226 Vilarium
- 1239 Villers 1244 Villers devant Charnei
- 1252 Moine ville
- 1473 Villers les Charny
- 1631 Villers leg charney
- 1656 Villersnay
- 1700 Viller puis Villé devant Verdun
C’est à VILLERS LES MOINES
qu’Edouard NIEUPORT a eu son fatal accident.
Et puis VILLERS LES Moines a aussi connu les ravages de la grande guerre.
Voici quelques témoignages relevés :
Carnet de Route de Jean René RENOUX tué le 30 juin 1918 – lettresdeguerre-1914-1918.midiblogs.com/
« Du 1er Août au 13 septembre 1914
Vendredi 28. Réveil à 4h et départ pour Charny. Tranchées.
Samedi 29. Départ pour aller cantonner à la ferme de Villers les moines, contre ordre en route, nous allons à Charny et sommes logés dans une belle grange. Nous allons faire des réseaux mais ¼ d’heure après nous rentrons pour soi-disant repartir à Belleville. Nous avons vu passer hier un Uhlan prisonnier, il pleurait et tenait un chapelet dans ses mains.
Au rapport d’hier soir, on apprend que le 164ème a eu son colonel tué le 25. Le 240ème a eu plus de 200 tués et encore plus de blessés. Nous couchons à Belleville.
Mercredi 2.Tranchées à Charny toute la journée.
Jeudi 3. Nous allons cantonner à la ferme de Villiers les Moines, corvée de lavage et travaux divers. »
Ernest GABARD né à Pau le 19 mai 1879 et décédé à Pau le 7 avril 1957
Carnets de guerre aquarelles crdp.ac-bordeaux.fr/cddp64/gabard/
20 mars 1916. Un toit en dentelle !
21 mars 1916. Le boyau couvert. Au fond une marmite sur le bois Bourru ; à droite le bout du boyau.
23 mars 1916. La loge à cochon… que j’habite !
Sources : archives de Mr GRATREAUX, Département archives académie BORDEAUX, carnet de route Jean René RENOUX , Edouard NIEUPORT voir article précédent.